top of page
brandenburg-gate-275437_1280.jpg

Lina Yakete Yakopandé

La place de la femme noire dans la société allemande actuelle

Lyna Yakete Yakopandé est étudiante en M2 Management et commerce international Europe à l'AEI-UPEC.

L’Allemagne, nation au carrefour de l’Europe, résonne des voix et des visages venus des quatre coins du monde, façonnant ainsi une société riche en diversité et en complexité. (Il faut parler de 2015

Au cœur de cette mosaïque culturelle se trouvent les femmes noires, dont les histoires, les luttes et les contributions ont profondément marqué le tissu social allemand. Depuis les premières vagues d'immigration à partir de 1884, jusqu'à nos jours, les femmes noires ont été des actrices incontournables de la construction de l'identité allemande contemporaine. Leurs parcours, marqués par des défis et des triomphes, révèlent les complexités des notions de la race, du genre et de la classe sociale dans une société en constante évolution.

Nous explorerons ici brièvement la place de la femme noire dans la société allemande actuelle, en nous appuyant sur des figures emblématiques telles que Aminata Touré, Doreen Denstädt ou encore Awet Tesfaiesus, dont le leadership et l'engagement politique ont redéfini les contours de la représentation noire en Allemagne.

Nous plongerons également dans les réalités quotidiennes en recueillant les témoignages d’entrepreneurs noires évoluant dans l'industrie du maquillage et des services coiffures, ainsi, nous interrogerons les dynamiques socioculturelles et politiques qui façonnent la vie des femmes noires en Allemagne.

"Audre Lorde – The Berlin years 1984 to 1992 s'intéresse à une période peu connu de la vie de cette écrivaine, poète, militante, noire et lesbienne. À Berlin, elle est à l'origine de l'émergence du mouvement africain allemand et est présente sur la scène politique et culturelle avant et après la chute du mur de Berlin et lors de la réunification. (https://www.senscritique.com/film/Audre_Lorde_

The_Berlin_years_1984_to_1992/35264820/videos)

Au cours des années 1970-1980,

Audre Lorde a inspiré femmes de couleur, féministes et mouvements de revendication LGBT aux États-Unis.

Contexte de la présence des
Afro-Allemands en Allemagne

Tout au long de notre article, nous utiliserons le terme d'afro-allemande, tel qu'il a été défini par May Opitz, Katharina Oguntoye et Dagmar Schultz dans leur récent ouvrage "Farbe bekennen", où ce terme désigne un citoyen allemand ayant un parent blanc, et un parent de descendance africaine, qu’il soit afro-américain, afro-européen, ou encore afro-caribéen (note).

Cette prise de conscience a atteint le cœur de la poétesse et activiste Audre Lorde. Lors de son arrivée en Allemagne en 1984, elle est une professeure invitée à l’Université Libre de Berlin (Freie Universität Berlin). Elle a fait à ce moment-là, la rencontre d’autres femmes, semblables à elle, et a ainsi formé une communauté (d’)afro- allemande(s). C’est avec May Ayim (née à Hambourg, d’un père ghanéen et d’une mère allemande blanche), Katarina Oguntoye (née à Zwickau en 1959 d’un père nigérian et d’une mère allemande), Dagmar Schultz ou encore Ika Hügel-Marshall (née en Bavière en 1947 (-2022 Berlin), d’un soldat afro-américain et d’une mère allemande), que

Lorde s‘est levée et a évolué au rythme de d’échanges, de partages et de mouvements, qui ont encouragé de nombreuses femmes noires africaines et allemandes à comprendre, créer et reconnaître leur identité de femmes noires et allemandes. Ce sont elles qui sont à l’origine du terme ”afro-allemandes” dans leur livre collectif et révolutionnaire : Farbe bekennen. Leurs histoires bien que différentes, se rejoignent sur une même idéologie fondamentale : la reconnaissance des (femmes) noir(e)s.

Tout débute en 1884, lors de la conférence de Berlin, où le chancelier d’alors : Otto Von Bismarck prend part, avec d’autres pays européens, au partage des colonies africaines. En conséquence de cette colonisation, plusieurs personnes des classes supérieures de ces colonies ont entrepris un départ pour l’Allemagne afin d’y étudier ou d’y apprendre un métier. Et cela, malgré les efforts de l’Allemagne pour empêcher les individus noirs de s’installer dans le pays. C’est ainsi que de nombreux africains se sont installés en Allemagne, et y compris, des femmes.

L'exode

La menace?

Très vite, la perception des noirs et des métis a représenté une menace à la nation et à l’identité allemande. Cette idéologie a été appuyé par la montée du nazisme au pouvoir, dès 1933. Les afro-allemands étaient marginalisés et mis à l’écart économiquement et sociologiquement dans la société. Ils étaient également concernés par la loi de Nuremberg (1935) qui les privait de citoyenneté allemande, de service militaire, de mariages mixtes (ainsi qu’une annulation en cas de contrat de mariage antérieur à la loi), d’écoles et d’universités, ainsi que de travail. La violence de cette loi est appuyée un an plus tard par un docteur du nom d’Eugen Fischer4, qui prendra entre autres la décision de stériliser les afro-allemands, afin d’endiguer leur présence dans le pays. Cette oppression durera pendant toute la durée de la seconde guerre mondiale.

La fin de la guerre a marqué la chute du régime nazi, mais cela n’a pas arrêté le mépris et l’invisibilité de ces afro-allemands.

Aujourd'hui plus d'un million d'hommes et femmes noires vivent en Allemagne (0).

Les progrès et obstacles rencontrées par les femmes noires

Aitken, Robbie, "Black Germany -

Zur Entstehung einer Schwarzen Community in Deutschland", 18.3.22, Bundeszentrale für deutsche Bildung, https://www.bpb.de/shop/zeitschriften/apuz/schwarz-und-deutsch-2022/506169/black-germany/

Saul, Philipp, "Studie:Schwarze in Deutschland häufiger von Rassismus betroffen als anderswo", Süddeutsche,25.10.23, https://www.sueddeutsche.de/politik/rassismus-schwarze-deutschland-studie-hautfarbe-1.6293218

Le but de Lorde et de ce que l’on peut qualifier de "sororité", a été de questionner et de définir la place de la femme, qui plus est noire, dans la société allemande. Elle a organisé avec ses consœurs, ce qu’on pourrait appeler des "thérapies de groupe", où les femmes noires pouvaient échanger sur leurs expériences respectives, qui très souvent étaient similaires. Katharina Oguntoye confie dans un entretien6que certaines femmes noires "ne s’étaient alors jamais retrouvées dans une pièce avec plus de deux personnes de couleur noire".

C’est ainsi que le groupe "ADEFRA – Schwarze Frauen in Deutschland" composé des membres précédemment présentés ainsi que de l’activiste Ria Cheatom voit le jour, le but étant de réunir ces femmes noires jusqu’à présent isolées. Un très grand progrès.

Le mouvement des afro-allemandes au cours des années 80

"Il ne peut y avoir révolution que là où il y a conscience (5)"

                                                                   Jean Jaurès

Être une femme noire en Allemagne de nos jours : le combat continue ?

Presque cinquante années plus tard, la place de la femme noire dans la société allemande se révèle toujours être complexe. Le portrait de l’auteure, scientifique et docteure Natasha A. Kelly, nous révèle que qu’elle a grandi sans représentation, sans figure à qui s’identifier et qui lui ressemblait, dans son petit village du nord de l’Allemagne. Plus tard, elle explique également qu’un de ses combats se situe au niveau de l’invisibilité de la femme noire dans le contexte du féminisme et des droits de la femme, souvent tournés vers les droits de la femme blanche.

En 2020, le combat Black Lives Matter (7) a eu un impact sur la perception des noir(e)s, et également en Allemagne explique Natasha A. Kelly, lors d’une interview avec La RedaktionsNetzwerkDeutschland (RND).

Thüringenpanorama-3795860_1280.jpeg

Portraits de trois figures noires allemandes et influentes des 2020’s

Dans un pays où l'identité noire est souvent marginale, l'Allemagne a vu émerger des figures féminines d'une influence remarquable, malgré les défis recnontrés liés à leur couleur de peau. Parmi ces pionnières se distinguent Aminata Touré, Doreen Denstädt et Awet Tesfaiesus, chacune apportant sa propre perspective la question de l'identité noire et féminine dans la société allemande. Leur parcours, bien qu'unique à chacune, partage une lutte commune contre les préjugés et les obstacles des femmes noires en Allemagne.

summer-1592373_1280.jpg

Aminata Touré est arrivée en Allemagne en tant que réfugiée, avec ses parents ayant fui le Mali à la fin des années 90. Elle a alors entrepris des études de sciences politiques grâce à une bourse qui lui permettait de subvenir à ses beosins. Elle a ensuite effectué une ascension fulgurante, puisqu’elle est devenue assistante d’une députée écologiste, puis elle-même vice-présidente du parlement fédéral à Berlin. En 2017, elle est élue vice-présidente du Landtag de Schleswig-Holstein, où elle a incarné la voix de la diversité et de l'égalité au sein du gouvernement régional. Son engagement en contre le racisme et pour les questions migratoires ont été reconnue. Le journal RFI la décrit comme étant un "modèle pour les personnes issues de la diversité", en tant que première afro-allemande et la plus jeune à occuper ce poste. C’est d’ailleurs le “public” qu’elle aimerait voir un peu plus sur les bancs de la politique. Son identité de femme noire a été un moteur, dans son travail de femme politique et noire.

Doreen Denstädt, activiste et journaliste, a bravé les limites de l'oppression raciale pour élever sa voix contre l'injustice et promouvoir la reconnaissance des droits des minorités. Elle est la première femme noire ministre en Ex-RDA. Fille d’un père tanzanien et d’une mère allemande, elle a été nommée ministre régionale de la Justice, de la Migration et de la Consommation à Thuringe. Cette nomination a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. Elle a également témoigné de ce qu’on lui demandé directement un titre de séjour, lorsqu’elle entrait dans une mairie.

Cependant, Doreen Denstädt voit sa nomination comme une reconnaissance de l’importance pour les groupes marginalisés de se sentir représentés en politique. Pour elle, être noire n’est ni un frein, ni une stimulation. En effet "en démocratie, on a la chance de contribuer à changer les choses(?)".

erfurt-2078119_1280.jpg
street-7558884_1280_edited.jpg

Awet Tesfaiesus est la première députée afro-allemande de l’histoire du Bundestag. D’un père érythréen et d’une mère allemande, elle a fui son pays d’origine avec sa famille et s’est installée en Allemagne. Awet se dit "reconnaissante d’avoir grandi au sein de deux cultures [...](?)". Après l’obtention de son baccalauréat, elle se dirige vers des études de droit, à la suite desquelles elle devient avocate spécialisée dans le droit d’asile et des migrations. En 2009, elle s’engage dans la politique, au sein du parti écologique. Puis, elle grave les échelons jusqu’à présider la commission de la Culture et des Médias et être membre de la commission des affaires juridiques au Bundestag. Pendant longtemps, elle pensait qu’elle ne pourrait pas faire de politique en tant que femme noire, car elle n’avait pas de représentation à laquelle s’identifier. Voici qu’elle est devenue elle-même un modèle pour les femmes noires des générations à venir.

Les histoires de ces trois femmes reflètent non seulement leur persévérance individuelle, mais aussi la diversité d'expériences et de perspectives au sein de la communauté noire en Allemagne. Malgré les défis persistants du racisme et de la discrimination, ces femmes ont su s'imposer et faire entendre leur voix, façonnant ainsi un récit collectif de résilience et d'émancipation. Leurs trajectoires illustrent la complexité de l'identité de la femme noire en Allemagne et mettent en lumière l'importance cruciale de reconnaître et de valoriser la diversité des voix féminines dans la société contemporaine. Ainsi, quelle est la place de la femme noire dans cette société contemporaine, dans la vie de tous les jours ?

À Berlin à cette période, Alexanderplatz était inaccessible tant la foule manifestante était dense. Le mouvement Black Lives Matter a eu un impact mondial, et l'Allemagne n'a pas été épargnée. En ce qui concerne la perception de la femme noire en Allemagne, le mouvement a mis en lumière les multiples formes de discrimination auxquelles les femmes noires sont confrontées.

Comme le montre la récente étude "Afrozensus", les femmes noires en Allemagne ont souvent été marginalisées et confrontées à des préjugés racistes et sexistes. Le mouvement Black Lives Matter a contribué à sensibiliser davantage le public à ces problèmes et à mettre en évidence les voix et les expériences des femmes noires. Dans ce travail acharné, depuis toutes ces années sur la perception de la femme noire en Allemagne, plusieurs profils de femmes noires influentes ont réussi à s’afrfirmer dans cette société ! Est-ce peut-être alors le début d’une nouvelle ère ?

Et dans la vie de tous les jours?

Afin de mieux comprendre et illustrer comment se passe la vie de tous les jours pour les femmes noires en Allemagne, j'ai recueilli dans un premier temps différentes expériences. Puis dans un second temps, j’ai exploré le parcours de femmes entrepreneures noires dans

les secteurs de la coiffure afro et du maquillage à destination des peaux noires. Ces secteurs ont pendant longtemps été laissés à l’abandon en ce qui concerne les femmes noires, privilégiant une offre globalement destinée à des peaux caucasiennes.

À travers d'une série d'entretiens, j'ai tenté à examiner leur expérience en tant que femmes noires entrepreneures dans ces industries en Allemagne, les défis rencontrés et les progrès en termes de soins capillaires et du maquillage pour les femmes noires en Allemagne. De l'accessibilité des produits et services de soins capillaires et de maquillage à la manière dont les attitudes sociétales envers la beauté noire influencent leurs activités commerciales, ces discussions ont offert un aperçu précieux des réalités et des perspectives de ces industries pour les femmes noires en Allemagne.

  • Mehret Haile-Mariam, Politikwissenschaftlerin, Redaktionsmitarbeiterin

  • Saba Afeworki, Ökonomin, Aktivistin, Co-Initiatorin"Stories of Color"

  • Djamilia Prange de Oliveira, Journalistin, Historikerin

Mit u.a.:

  • Katharina Oguntoye, Historikerin, Schriftstellerin, Aktivistin

  • Bafta Sarbo, Sozialwissenschaftlerin, Vorstandsmitglied Initiative Schwarze Menschen in Deutschland

​Être une femme noire en Allemagne dans les années 2020

Dans cette section, j'ai tiré inspiration des expériences de trois Youtubeuses et influenceuses qui ont partagé leurs différentes expériences en tant que femmes noires en Allemagne : Khadija Bello, TippsWorld et Zoie-Marie (8).

Khadija Bello réside en Allemagne depuis quatre ans, dans la partie nord-est du pays, plus spécifiquement dans la région de « Mecklenburg-Vorpommern », anciennement en RDA (République démocratique allemande). TippsWorld a élu domicile à Berlin, tandis que Zoie-Marie, bien qu'elle n'ait pas spécifié sa localisation régionale, réside également en Allemagne depuis quatre ans.

 

Leurs trois expériences sont très intéressantes, en raison des similitudes qu'elles partagent.

Curiosité ou discrimination ?

Le point important qui est ressortie tel un consensus entre les différentes youtubeuses, concerne une forme de curiosité souvent perçue comme intrusive quant à leurs origines. Cette curiosité, bien que naturelle dans une certaine mesure, est parfois perçue comme déplacée. Par exemple, une des youtubeuses, originaire de New York, a été confrontée à des questions répétées visant à déterminer sa véritable origine. Même après avoir affirmé être originaire de New York, elle se voyait souvent demander d'où elle venait réellement. Cette insistance était telle que, même après avoir mentionné à plusieurs reprises qu’elle venait de New York, les questionneurs continuaient en demandant les origines de ses parents, suggérant souvent une destination différente de celle déclarée par Zoie.

Lorsqu’elle déclarait « enfin » que ses parents venaient de Jamaïque, les individus lui disaient alors qu’elle venait donc de Jamaïque, et non de New-York. Cependant, elle révèle qu’elle l’a plutôt perçu comme une forme de curiosité !

2. Progrès

Malgré les défis rencontrés, les expériences de Khadija Bello, TippsWorld et Zoie-Marie en Allemagne comportent également des aspects positifs : Les trois youtubeuses soulignent souvent la richesse de la diversité culturelle en Allemagne. Elles ont l'opportunité d'explorer et de découvrir de nouvelles cultures, traditions et modes de vie, ce qui enrichit leur expérience et élargit leurs perspectives. Elles ont également eu l’opportunité d’échanger et d’apprendre leur culture à divers interlocuteurs. En tant que femmes influentes sur les réseaux sociaux, Khadija Bello, TippsWorld et Zoie-Marie ont pu saisir des opportunités professionnelles en Allemagne. Leur présence en ligne leur ont permet de développer leur carrière, de collaborer avec des marques et des entreprises, et de partager leur expérience avec leur

public.

Dans sa vidéo intitulée "Why I'm Not Moving Back to the US After Living in Germany for Over 4 Years"9, l'influenceuse Zoie-Marie partage les raisons pour lesquelles elle a décidé de rester en Allemagne, plutôt que de retourner aux États-Unis après y avoir vécu pendant plus de quatre ans. Elle aborde les aspects positifs de sa vie en Allemagne qui sont de nombre, tels que la qualité de vie, les opportunités professionnelles, le système de santé et le sentiment de sécurité. Elle explique également comment son expérience en Allemagne a changé sa perspective sur certains aspects de la vie américaine, notamment en ce qui concerne le système de santé, les politiques sociales et la culture du travail. Enfin, elle partage ses projets futurs en Allemagne et sa gratitude pour les expériences enrichissantes qu'elle a

vécues dans ce pays.

Ces expériences révèlent forcément le progrès qu’il y a eu durant ces quarante années d’évolution.

Je suis femme noire et entrepreneure en Allemagne

Témoignages

• Le témoignage de Besava Braids DE (basée à Berlin) : entrepreneure coiffure afro

en attente du retour de questionnaire

• Le témoignage de Wyldloc.Joyce (basée à Berlin) : entrepreneuse coiffure afro

en attente du retour de questionnaire

• Le témoignage de Luisa | Melanin Makeup Atist (basée à Munich) : entrepreneure

maquillage femme noire

en attente du retour de questionnaire

 

L’essor de la culture afro en Allemagne

- Très grand progrès en 40 ans

- accessibilité des produits comparés aux autres années

Sur le sujet:

Oguntoye, Katharina, AFRO-GERMAN HISTORY: The Lives of Africans and Afro Germans in Germany from 1884-1950, trad. par Prof. Vernessa White-Jackson, Africa World Press, 2024.

AUDRE LORDE - THE BERLIN YEARS 1984 TO 1992 par DAGMAR SCHULTZ, 2012, ALLEMAGNE, film coul., 01:19:22 h HDV

​LANGUE INITIALE : ALLEMAND, https://base.centre-simone-de-beauvoir.com/diaz-510-1252-0-0.html

Sojourner TruthAngela DavisThe Combahee River CollectiveBarbara SmithAudre LordePatricia Hill CollinsNatasha A. Kelly (dir.), Schwarzer Feminismus, Unrast Verlag, 2019.

Nurtsch, Ceyda, Interview mit Teresa Bremberger, "Afrozensus: Diskriminierung in allen Lebensbereichen", https://www.goethe.de/ins/it/de/kul/gsz/22977132.html

https://afrozensus.de/

Monde germanique  AEI - UPEC

Formulaire d'abonnement

Merci pour votre envoi !

INSTAGRAM 

  • Instagram

Suivez-nous!

AEI International School

Université de Paris-Est Créteil

4 rue Ambroise Paré

94000 Créteil

https://aei.u-pec.fr/

©2021 par UPEC - AEI. Créé avec Wix.com

bottom of page